BOGLIOTTI AMELIA MARIA
Congresos y reuniones científicas
Título:
« Identité culturelle et nationalité ; sujets ; espaces et langues dans la littérature à partir de la deuxième moitié du XXème siècle »
Lugar:
Buenos Aires
Reunión:
Congreso; Congreso nacional de Profesores de francés; 2015
Institución organizadora:
Sociedad argentina de profesores de frances de la ensenanza superior y universitaria
Resumen:
Le projet que je vais présenter, dirigé par Mme le Docteur Mónica Martinez de Arrieta se situe dans l?entre-deux de la Faculté des Langues et de la Faculté de Philosophie, École de lettres de l?Université Nationale de Córdoba. En effet, ce projet prétend partager les discussions de ces deux centres universitaires sur la littérature, à la lumière des nouvelles approches critiques autour des termes nationalité et d?identité et de ce qu?ils recouvrent de nos jours.Le groupe de recherche est constitué par des professeurs et étudiants (7 personnes au total) et s?intéresse à la littérature en langue française et en castillan produite à partir de la deuxième moitié du XXème siècle.Parmi les objectifs généraux, nous voudrions retenir celui qui vise à observer les ?uvres à étudier à l?appui des dernières discussions scientifiques sur les concepts de nationalité et d?identité. Corrélat de ce grand objectif général, l?analyse des relations entre nationalité et configuration identitaire dans les auteurs, énonciateurs, narrateurs, personnages, dans une perspective comparatiste et transculturelle, devient notre objectif spécifique principal.La bibliographie consultée sur ces problématiques générales recouvre des auteurs et des textes tels que :Romero Lopez et al. Naciones literarias (2006)Stuart Hall et Paul du Gay. Cuestiones de identidad (2011)Alfonso de Toro. Cartografías y estrategias de la ?postmodernidad? y la ?postcolonialidad? en Latinoamérica (2006)Fernando de Toro. Intersecciones II. Ensayos sobre cultura y literatura de la condición posmoderna y postcolonial (2002)García Canclini, Néstor. Diferentes, desiguales y desconectados. Mapas de la interculturalidad (2005)A celle-ci s?ajoute bien évidemment la bibliographie spécifique concernant le corpus de travail qu?il serait trop long à détailler ici.La littérature sera mise en rapport avec les cultures à travers le regard pointant les lieux de départ et d?arrivée des individus (écrivains), groupes sociaux et ?uvres et les formes et contenus des transferts interculturels apparaissant dans les textes : les sujets ?auteurs, narrateurs, personnages-, les espaces et les langues.De quelle façon le projet est-il en train de se développer ??Natalia Ferreri, tout en suivant George Steiner, s?interroge sur la possibilité de formation d?une littérature extraterritoriale en langue française. Elle étudie pour cela Manèges (2007) de Laura Alcoba ; la narrative de Raul Damonte Botana, plus connu par son surnom Copi (L?Uruguyen, 1973, par exemple) et la dramaturgie de Alberto Kurapel, écrivain chilien exilé au Canada. Elle analyse le passage de ces écrivains d?origine linguistique hispanique au français et s?interroge sur la formation des canons littéraires.?Marcelo Silva Cantoni, s?arrête sur le discours essayistique du martiniquais Edouard Glissant. Il y observe la configuration d?une narrative de nation dans Poétique de la relation (1990) et Philosophie de la relation (2009) en particulier.?Monica Martinez de Arrieta aborde d?une part certains romans de Romain Gary situées en Amérique Latine : Les oiseaux vont mourir au Pérou (1962) et Les mangeurs d?étoiles (1966) et de l?autre certains textes d?Amélie Nothomb afin de creuser la manière dont l?écrivaine belge présente des configurations identitaires orientales et autres, centrées sur les rapports entre sujets, espaces et langues.?Amelia M. Bogliotti se penche sur le dramaturge français Bernard-Marie Koltès pour observer la manière dont l?écrivain fait cohabiter deux groupes d?origines nationales, culturelles et raciales différentes dans un espace étranger à tous (Combat de nègre et de chiens, 1989). ?Silvina Perrero de Roncaglia et Gabriela Monserrat Herrera Sont centrées sur des écrivains argentins ayant vécu l?exil en France et sur d?autres auteurs, prisonniers de la tour, aux dires de Elsa Ducrarof (Los prisioneros de la torre. Política, relatos y jóvenes en la post-dictadura -2011-), jeunes auteurs post-dictature, en vue d?observer de quelle manière les paradigmes de jadis qui fonctionnaient bien pour l?analyse de notre littérature sont réappropriés de nos jours. Comment les notions de « civilisation » et de « barbarie » réapparaissent actuellement dans les ?uvres de ces jeunes écrivains et quelles relations elles entretiennent avec celle de « nationalité » sont quelques unes des préoccupations de ces deux derniers professeurs. L?articulation faussement naturelle entre « nation » et « littérature » qui structurait les études littéraires depuis le XIXème siècle semble manquer de pertinence dans la réalité du XXIème siècle où les transferts diachroniques et synchroniques des littératures (Ugo Shöning) accompagnent les déplacements réels ou virtuels des individus et des groupes obligeant les chercheurs à s?ouvrir à d?autres manières de voir la production littéraire. Relevant le défi que l?époque nous présente, nous travaillons des ?uvres littéraires en français d?ici ou d?ailleurs pour comprendre leur riche diversité et pour saisir ce qu?elles sont en train de nous dire du monde complexe dans lequel nous vivons.